Le 31 mai 2021, à l’annonce en grande pompe (comme il se doit) de la création d’un nouveau pôle cantonal de formation pour les adultes, le DFJC n’a même pas eu la plus élémentaire courtoisie de rappeler la contribution à cette œuvre du Gymnase du soir depuis plus de 50 ans. Cette institution a été exécutée sans même être nommée.

Au-delà des formes de la communication, le transfert forcé des activités du Gymnase (associatif et subventionné) du soir (GYS) au Gymnase (cantonal) pour adulte (GYPAD) n’est pas aussi progressiste qu’il en a l’air.

Les enseignant·es transféré·es du GYS au GYPAD sont traité·es comme des débutant·es et se voient coller des CDD « art. 108 » (année probatoire) comme s’ils·elles sortaient de la HEP, même en ayant déjà été sous contrat par le passé avec la DGEP. Ce mépris est inacceptable. Dans un cas, la SVMS-SUD a saisi les prud’hommes du dossier. Le SSP et SUD-Education ont également écrit une nouvelle fois au DFJC à ce sujet. Ce dernier ne daigne pas répondre, comme il en a trop souvent l’habitude.

Quant aux prestations, la structure souple du GYS, qui avait le mérite de pouvoir s’adapter au plus près des besoins des étudiant·es, doit laisser la place au GYPAD, dont les ressorts propres à l’Administration cantonale peuvent laisser craindre que des aménagements à la carte ne soient guère imaginables. Les modalités d’organisation du GYPAD pourraient même conduire à ce que des personnes renoncent à la formation, ce qui rendrait la communication récente du DFJC déclamatoire.

La SVMS soutiendra autant qu’elle le peut les démarches entreprises par le GYS pour continuer à proposer une offre de formation répondant réellement aux besoins du public concerné.

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